Nostalgie par Bernarbracam

 

Les années soixante. La mémoire défile dans notre passe de vieux motard (à l’époque on disait blousons noirs).

Les rendez –vous Bastille au pied de la colonne le vendredi soir en sortant du boulot on sautaient sur nos bécanes pour retrouver nos potes; discutions, accessoires et performances suivit d’une arsouille pour confirmer la situation (burn avant la lettre).

Carole est arrivée (le circuit pas la nana). C’était sécurisant mais le cœur n’y était plus ; ça devenait « professionnel » et çà manquait cruellement de kepi !!!.

Les british avaient, depuis déjà bien longtemps, L’ace Café bien situe sur la North Circular Road (bordée d’arbre pour faire joli ???)

Le samedi soir, vers 20 h, jusque tard dans la nuit, c’était le lieu de rendez vous des bikers de l’époque; pas d’alcool dans ce café ( ?) mais les seules drogues autorisées étaient dangers et vitesse, histoire de faire monter la limonade.

Les tables et les chaînes de l’Ace Café étaient visées au sol afin de limiter les dégâts en cas de bagarre car l’atmosphère était souvent électrique. Le juke- box  était à l’origine de bien des paris qui consistaient à introduire dans la fente de l’appareil une pièce pour choisir un disque et d’enfourcher son AJS ou sa  Thunderbird pour filer sur un parcours de 5,5 km  défini à l’avance poignée à fond; passer les feux tricolores en faisant fit de leurs couleurs; continuer jusqu’ au prochain carrefour puis faire demi-tour toujours à fond pour respecter le 100 de moyenne imposé par la durée du disque choisi de Buddy Holly ou d’Eddie Cochran.

Peu de concurrents y parvenaient et certains n’en revinrent jamais Yron Bridge y était souvent en  cause.

De telles folies seraient impossible des nos jours car le périphérique londonien est actuellement très surchargé, malgré sont éloignement du centre de Londres.

Pendant plusieurs décennies lAce Cafe a été ferme puis est devenu un dépôts de pneus. La nostalgie venant (les affaires aussi) il a été reconditionné et réouvert en 2001. 

Il existe encore certains jours d’anciens (un peu de respect please) motards tenaces sous leurs cuirs usés en essayant de vieillir en conservant leur âme d’adolescent  mais toujours sur leurs vielles Triumph 110 pour redonner gloire a ce haut lieu de l’esprit motard bien qu’animé désormais par une faune de centaures asiatiques     Mais le cœur n’y est plus malgré les concerts de rock.

Un parfum de mélancolie y flotte certains soirs.

 

                                                                                      Bernar(bracam).

                 

 

 

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